Was Segovia A Bad Teacher?

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Was Segovia A Bad Teacher?

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Segovia était-il un mauvais professeur ?
Une discussion sur les méthodes d'enseignement de Segovia et leur impact sur les guitaristes classiques.

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Cette vidéo intéressante remet en question l'héritage de Segovia en tant que professeur. La vidéo soulève des questions importantes sur les méthodes d'enseignement traditionnelles et leur efficacité pour former de grands musiciens
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Voici quelques points clés de la vidéo :

• L'approche autoritaire de Segovia, qui insistait sur le fait de jouer sa musique à sa façon, a pu étouffer l'expression individuelle de certains élèves
• John Williams, l'un des élèves les plus célèbres de Segovia, a publiquement rejeté ses méthodes d'enseignement, les qualifiant de dictatoriales.
• La vidéo suggère que les meilleurs interprètes ne sont pas toujours les meilleurs professeurs, car ils peuvent avoir du mal à comprendre les difficultés des élèves.
• Un bon enseignement devrait être personnalisé est Adaptable, permettant aux élèves de développer leur propre voix musicale

Qu'en pensez-vous ?
Êtes-vous d'accord avec l'idée que les méthodes d'enseignement de Segovia étaient trop rigides ? Pensez-vous que les masterclasses traditionnelles sont utiles aux jeunes musiciens ?
N'hésitez pas à partager vos réflexions et vos expériences !

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Nous sommes en 1980. Voici Michael Chapelin, l'un des 12 guitaristes sélectionnés pour une masterclass avec le légendaire Andrés Segovia. Ce qui s'est passé ensuite est devenu l'une des histoires préférées de la guitare classique. Dans le monde de Segovia, il y avait une règle simple : jouer sa musique, la jouer à sa façon. Mais Chapelin a décidé d'ignorer les doigtés de Segovia ce jour-là. Vous pouvez deviner comment cela s'est passé. Un instant, tu me donnes ça, c'est la transcription, ma transcription, mais tu modifies tous les doigtés, pourquoi ? Juste des décisions que j'ai prises dans ma transcription. Joue ma transcription, sinon va voir quelqu'un d'autre qui fait mieux. Nous adorons ces histoires, ces récits de génies exigeants, de gardiens de la tradition. Elles sont presque réconfortantes. Chapelin lui-même a parlé plus tard de cette expérience avec respect. Mais je pense que ce ne sont pas juste des histoires originales du passé. Ces vidéos de masterclass, avec leur certitude inébranlable et leur approche autoritaire, façonnent la façon dont d'innombrables guitaristes pensent à l'enseignement et à l'apprentissage. Elles nous murmurent qu'il n'y a qu'une seule bonne voie pour maîtriser. La vraie question n'est pas de savoir si Segovia était trop dur ce jour-là, mais combien de professeurs depuis lors ont canalisé cette même certitude rigide, pensant qu'ils honorent des traditions sacrées. Les meilleurs joueurs sont-ils vraiment les meilleurs professeurs ? Segovia et ses pairs n'étaient pas juste difficiles pour le plaisir d'être difficiles, bien sûr. Ils se voyaient comme dans une croisade, sauvant la guitare d'être juste un instrument de salon sans importance. Que cela soit vrai ou non est une autre question, mais ils croyaient certainement que leur approche rigide était une armure. À l'époque, la musique classique était censée être hiérarchique et stricte, une relation maître-apprenti à sens unique. Pour s'intégrer, de nombreux guitaristes ont adopté cet idéal, allant peut-être trop loin dans le processus. Les masterclass de Julian Bream à la BBC ont également un énorme succès en ligne. Bien qu'il ne se soit jamais emporté comme Segovia, ces leçons suivent toujours la même approche prescriptive. Vraiment, ce n'est pas rythmique. Maintenant, tu te souviens de ce que j'ai dit à Dan ? Oui. Qu'est-ce que c'était ? Eh bien, tu prends une grande respiration. Non, pas une grande. Non, non, non. Ils supposent que tout ce dont un étudiant a besoin, c'est de repartir à zéro et de suivre un manuel détaillé, des instructions étape par étape. Nous savons, grâce aux élèves privés de Bream et à ses commentaires ultérieurs, que son style d'enseignement réel était beaucoup moins rigide. Le cadre lui-même explique cette déconnexion. Je pense que Bream, comme Segovia, comprenait parfaitement les médias. Avec des caméras de télévision dans la pièce, il aurait enseigné pour les téléspectateurs, pas pour l'étudiant. Le véritable enseignement, bien sûr, consiste à entrer dans le vif du sujet, à diriger, à guider les étudiants avec des méthodes incarnées pour découvrir des solutions naturellement. Cela ne ferait pas une télévision très captivante. Avec Bream, on peut un peu excuser cela, mais qu'en est-il de Segovia ? Beaucoup de ses élèves de longue date le louent à la fois comme artiste et comme professeur. Mais pouvons-nous prendre cela pour argent comptant ? L'incitation à souligner un lien avec Segovia est tout simplement trop précieuse. Des dizaines de joueurs prétendent être le véritable héritier de Segovia, car le simple fait d'ajouter cela à une bio de concert augmente instantanément votre carrière. La preuve ? Il suffit de regarder YouTube. Si vous mentionnez Segovia dans un titre ou une miniature, vous obtenez beaucoup plus de vues. Segovia a eu un succès fou, donc tout ce qu'il a fait doit valoir la peine d'être copié, n'est-ce pas ? C'est exactement là que la gratitude pour ses réalisations devient nuisible. Même ses disciples dévoués mentionnent parfois son exigence d'obéissance stylistique absolue, même dans les leçons privées. La critique la plus révélatrice vient peut-être de l'élève que Segovia a le plus loué, son prince de la guitare, John Williams. Malgré son succès massif grâce au soutien de Segovia, Williams a pris plus tard la mesure extraordinaire de rejeter publiquement les méthodes de son mentor. Il les a même qualifiées de dictatoriales, disant qu'elles étouffaient l'expression individuelle plutôt que de la nourrir. La rébellion de Williams est allée au-delà des méthodes d'enseignement. Son parcours musical, plongeant dans les traditions du rock, du jazz et de la musique du monde, représentait tout ce contre quoi Segovia s'était battu. Le fossé s'est creusé si profondément que Segovia a secrètement traité son ancien élève vedette de traître à l'instrument. Mais l'expérience de Williams nous offre quelque chose de bien plus précieux qu'une simple autre histoire dramatique sur Segovia. Elle révèle une voie alternative, une voie façonnée par son premier et plus influent professeur, son père, Len Williams. John a décrit comment l'approche de son père était fondamentalement différente, psychologiquement astucieuse, adaptable et centrée sur la croissance individuelle de l'élève plutôt que sur une tradition rigide. Le contraste entre ces deux professeurs illustre parfaitement le problème central de la guitare classique : une approche moule les élèves pour qu'ils correspondent à un idéal prédéterminé, l'autre considère l'apprentissage comme un voyage de découverte avec le professeur comme guide. Il ne s'agit pas simplement de styles d'enseignement anciens contre nouveaux. Même il y a un siècle, de nombreux professeurs adoptaient des approches différentes et réussies. Nous faisons une hypothèse dangereuse dans l'éducation musicale : l'excellence dans le jeu signifie automatiquement l'excellence dans l'enseignement. Cette croyance est si répandue que les conservatoires embauchent souvent sur la base des références de performance plutôt que des compétences pédagogiques. La réalité est bien sûr beaucoup plus complexe. Ce qui fait un brillant interprète, c'est qu'il a développé une compréhension intuitive profonde grâce à des milliers d'heures de pratique, souvent avec des professeurs très favorables. Mais cette même maîtrise peut en fait entraver leur enseignement. Quand on n'a jamais eu à décomposer consciemment la façon dont on réalise quelque chose, comprendre les difficultés de quelqu'un d'autre devient presque impossible. Paradoxalement, les professeurs qui ont rencontré plus de difficultés dans leur propre développement sont souvent de meilleurs instructeurs. Leur parcours de surpassement des obstacles leur donne un aperçu inestimable du processus d'apprentissage. Ils se souviennent de ce que c'est que d'être bloqué, d'être confus, d'avoir besoin de différentes approches pour le même concept. Cette expérience est de l'or pur pour l'enseignement. Dans un exemple plutôt extrême, un médaillé d'or olympique en natation pourrait glisser dans l'eau comme s'il y était né, mais ce même champion pourrait être terrible pour aider les autres à surmonter la peur de l'eau. La peur de l'eau n'a bien sûr rien à voir avec le talent de la natation de compétition, mais sans un soutien personnalisé et réfléchi, les gens ne découvrent jamais leur véritable potentiel. L'approche autoritaire consisterait simplement à jeter tout le monde dans le grand bain, mais cela ne sélectionne que ceux qui ont la chance de ne pas se noyer. Je ne rejette pas les interprètes d'élite dans l'éducation. Leur talent artistique et leur expertise repoussent les limites, mais nous devons reconnaître une vérité cruciale : jouer et enseigner sont des compétences distinctes qui culminent rarement chez la même personne. Un bon enseignement exige sa propre pratique et son propre développement. Ce n'est pas juste un effet secondaire d'être incroyable en jouant. Quand nous regardons certaines de ces vidéos de masterclass, ce que nous voyons en réalité est plus une performance d'enseignement que de l'enseignement lui-même. Ne vous méprenez pas, les masterclass bien faites peuvent dynamiser massivement. Elles offrent des moments à haut risque et à haute récompense pour que les joueurs se testent sous pression. Si nous sommes prêts à les regarder, elles sont perspicaces et divertissantes, mais elles ne devraient pas façonner notre idée de l'enseignement quotidien, celui qui crée une véritable croissance, qui est souvent beaucoup moins impressionnant, répétitif, expérimental, parfois désordonné et profondément personnalisé. Cela exige que les professeurs lisent les élèves psychologiquement, s'adaptent constamment et changent de cap lorsque les approches habituelles se heurtent à un mur, et surtout, qu'ils cessent de blâmer l'élève lorsque les choses ne se passent pas comme prévu. Si je devais résumer cela à un attribut vital, le but le plus élevé de l'enseignement devrait être de permettre aux élèves de surpasser rapidement les compétences du professeur. Ce n'est qu'alors que nous ferons réellement progresser l'instrument. Je me demande combien de guitaristes sont réellement à l'aise avec cette idée. Alors, Segovia était-il réellement un mauvais professeur ? Cela dépend entièrement de ce que vous attendez de l'enseignement. Bien sûr, les méthodes prescriptives fonctionnent comme des filtres. Elles sélectionnent les joueurs qui correspondent déjà au moule souhaité ou ceux qui sont suffisamment résilients pour endurer la pression sans se perdre. Il est difficile d'imaginer Segovia construire un maître joueur à partir de zéro, même si son programme de tournée épuisant l'avait permis. On pourrait dire que les méthodes purement prescriptives sont comme tailler un jardin en une monoculture. Même si vous vous retrouvez avec de magnifiques fleurs, si c'est toujours la même fleur, elles finiront par se flétrir, ne laissant que de la terre stérile. Assurez-vous que la voix de votre professeur n'est pas la seule sur votre parcours de guitare, surtout si vous êtes votre propre professeur. Rejoignez Tonebase pour un incroyable trésor d'informations sur tout ce qui concerne la musique classique. Bien que Tomay ait commencé comme une plateforme de guitare, elle héberge aujourd'hui 10 instruments différents. Si vous obtenez un abonnement à la guitare maintenant, vous avez accès à des centaines de leçons de haute qualité, des flux en direct, une communauté dynamique de collègues musiciens, des plans de pratique et bien plus encore. Découvrez-le pour un essai gratuit de 14 jours. Le lien est dans la description. Merci d'avoir regardé. Dites-nous dans les commentaires ce que vous pensez de ce sujet. Si vous avez aimé, n'oubliez pas d'aimer et de vous abonner. Je suis Yob Schmid pour Tom base. À la vôtre et à la prochaine fois.