Alexandre Tansman (1897-1986)
- Biographie
Il entre au conservatoire de Łódź, puis de Varsovie, où il remporte les trois premiers prix de composition en 1919. Installé à Paris, il est très joué dans les années 1920 et 1930. Il est l'ami des grands de son temps : Dufy, Stravinski, Chaplin. En 1927, il rejoint les États-Unis, où il crée son second concerto pour piano, dédicacé à Charlie Chaplin, sous la baguette de Serge Koussevitzky. Très cosmopolite et doué pour les langues, il entreprend un authentique tour du monde en 1932 et s'intéresse vivement tant à l'Extrême-Orient qu'au jazz. Il rencontre en particulier Gandhi. À l'instar de celle de son contemporain Ernst Křenek, sa carrière est nettement divisée par la Seconde Guerre mondiale.
De retour d'exil des États-Unis, il se fixe définitivement en France, où il est l'un des compositeurs les plus joués de l'École de Paris. Il y côtoie entre autres le Hongrois Tibor Harsányi, le Roumain Marcel Mihalovici et le Tchèque Bohuslav Martinů. En 1974, il tombe assez brutalement dans l'oubli, en raison peut-être de son langage musical, certes moderne et savant, mais aussi luxuriant, à une époque où apparaît le minimalisme.
En France, le philosophe français Vladimir Jankélévitch fut un admirateur et un ami fidèle de Tansman.
On le redécouvre depuis peu. Sa ville natale, Łódź, organise chaque année un prestigieux concours musical qui porte son nom.
Tansman est inhumé au cimetière Sud de Saint-Mandé. Après avoir été marié avec Anna Eleonor Brociner, en 1937 il épousa en secondes noces la pianiste Colette Cras, l'une des trois filles - avec Isaure et Monique - du contre-amiral et compositeur Jean Cras.
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- Œuvres pour guitare
- Cavatine, pour guitare (1951)
- Suite in modo polonico, pour guitare (1962)
- Hommage à Chopin, pour guitare (1966)
- Hommage à Lech Walesa, pour guitare (1982)